Titre: |
Le postmodernisme comme impasse pour les sciences sociales |
Sous-titre: |
Figures du pouvoir, rapports de parenté et le corps sexué – Séance du 6 mars 2006 |
Auteur(s): |
GODELIER Maurice |
Date de réalisation: |
06/03/2006 |
Lieu de réalisation: |
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS)
54 boulevard Raspail
75006 Paris
France |
Genre: |
Cours d'enseignement supérieur filmé |
Langue(s): |
Français |
Cette troisième séance du séminaire « Figures du pouvoir, rapports de parenté et le corps sexué », mené durant l’année 2005-2006 à l’EHESS, est consacrée à l’étude des critiques adressées par le postmodernisme américain aux sciences sociales. Maurice GODELIER s’attache à les examiner et à y apporter une réponse. |
Maurice GODELIER est anthropologue, directeur d’études à l’EHESS et directeur du Centre de Recherches et de Documentation sur l’Océanie (CREDO). Normalien et agrégé de philosophie, Maurice GODELIER entre en 1960 à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes en tant que chef de travaux auprès de Fernand BRAUDEL, puis en qualité de maitre-assistant auprès de Claude LEVI-STRAUSS. Il effectue à partir de 1967 une étude ethnologique chez les Baruyas en Nouvelle-Guinée, qui aboutira notamment à la publication en 1982 de son célèbre ouvrage « La production des grands hommes ». Outre ses recherches anthropologiques, Maurice GODELIER s’est impliqué dans la structuration institutionnelle des sciences de l’homme. A titre d’exemple, il devient en 1982 chef du premier département des Sciences de l'Homme et de la Société du CNRS. En 2002, il remet au premier ministre un rapport sur « L'état des Sciences de l'Homme et de la Société en France et leur rôle dans la construction de l'Espace Européen de la Recherche ». En 2001, il reçoit la médaille d’or du CNRS pour l’ensemble de ses travaux.
Au cours de cette séance de séminaire, Maurice GODELIER examine la critique adressée par le postmodernisme américain aux sciences sociales. De manière générale, le premier reproche aux secondes de n’avoir aucune autorité à énoncer un discours scientifique sur l’autre. En montrant les contradictions de cette critique et l’impasse vers laquelle elle semble mener, l’anthropologue propose une voie de sortie : dans un monde social de plus en plus complexe, le souci de réflexivité et la constitution d’un « moi cognitif » par les chercheurs en sciences sociales leur permettent d’expliquer et de comprendre de manière scientifique les logiques sociales d'autrui. |